Voici donc venue la période de l’année où les familles se réunissent. Les liens qui nous unissent se resserrent et chacun cherche à se rapprocher des êtres aimés.

Nous avons tous ce besoin de créer des liens. Tellement puissant que c’en est une pulsion parfois. Tellement puissant aussi qu’il nous ramène a nos origines les plus lointaines. Ces origines au début de l’humanité en tant qu’espèce.

Vous êtes-vous déjà demandé la raison de ce besoin de sociabilité? Moi, non. En tout cas pas jusqu’à récemment. C’est en écrivant Sabadaï que je me la suis vraiment posée. J’ai créé le personnage de telle manière qu’il est à l’origine d’une dynamique. Imaginez que Sabadaï est une boule que j’ai lancée du haut d’une pente qui serait le temps. Toutes les conséquences des actes de Sabadaï auront des répercussions dans le présent et le futur.

Est-ce que ce lien intangible qui n’est qu’un effet de cause et de conséquence est plus puissant qu’un autre? De la façon dont je vois les choses, chaque lien aurait une notion intrinsèque de temps. Cela mène à d’autres questions qui en amène d’autres. Est-ce que le lien est moins fort avec le temps? Si tel est le cas, quelle est la qualité de lien alors? Est-ce que l’on peut dire qu’une personne rencontrée lors d’une soirée nous laisserais une marque moins vivace qu’une personne que l’on a connue toute une vie? Personnellement je ne le pense pas mais là encore j’entrevois un autre aspect du lien. Après le temps, ce serait la marque que laisse le lien, comme une sorte d’empreinte. et je pense que c’est cette empreinte qui est véritablement l’indicateur de la force d’un lien à travers le temps.

D’ailleurs dans Primal: Ouverture, je me suis rendu compte que j’avais aussi créé des liens. D’abord de couple avec Jean et Caroline. Ensuite de filiation avec Eleanor et Rhodia et enfin entre Jean, Caroline et Rhodia par le Serment de Fidélité qui les lient au-delà du monde physique. Lors ce rituel, ils se retrouvent marqués l’un par l’autre, ils deviennent complémentaires.